12 conseils pour assurer la sécurité des oiseaux lors d'une croisière en Antarctique
L'une des expériences les plus merveilleuses que l'on puisse vivre lors d'une croisière en Antarctique est d'observer les multitudes de manchots dans leur habitat naturel. Naturellement, les passagers s'inquiètent souvent de la possibilité de déranger les manchots (et d'autres oiseaux de l'Antarctique) et de perturber leurs habitudes de reproduction et de nidification.
Voici quelques conseils de conservation des oiseaux de l'Antarctique à garder à l'esprit pour aider la faune locale à poursuivre sa routine tout en nous donnant la joie de les voir de près.
1. De grands nombres dans des endroits limités
Tous les oiseaux de l'Antarctique, à l'exception des Manchots empereurs, doivent venir nicher sur des terres dépourvues de neige. Un grand nombre d'oiseaux marins, pour la plupart coloniaux, se concentrent en grand nombre dans des endroits limités. Nous devons donc nous rappeler qu'il est facile de nuire à un grand nombre d'oiseaux à la fois.
2. Les plages de débarquement sont pour tout le monde
Les Manchots empereurs (à l'exception des empereurs) ne viennent sur terre pour se reproduire que là où ils peuvent entrer par une plage. C'est là que les scientifiques veulent également construire des stations. Les manchots sont donc vulnérables à toutes les formes de perturbations humaines. Au début de l'exploration, ils en ont beaucoup souffert. Ils peuvent encore en souffrir si l'on oublie que les plages d'atterrissage sont accessibles à tous.
3. Un été très court
La saison de reproduction s'étend généralement de fin octobre à début février. Cela représente moins de 4 mois pour l'éclosion et le développement. Si les œufs ou les jeunes sont détruits, il reste peu de temps pour les secondes couvées (les mouettes, les skuas et les Manchots pygmées pondent à nouveau si leurs œufs sont perdus en début de saison). L'été en Antarctique est très court.
4. Longévité et reproduction tardive
Les oiseaux de l'Antarctique ont une longue durée de vie. Plusieurs albatros errants se reproduisent encore en Géorgie du Sud à plus de 35 ans. Les labbes vivent probablement jusqu'à 70 ans. Ces oiseaux marins mettent beaucoup de temps à atteindre la maturité. L'âge moyen de la première reproduction chez le manchot Adélie est de 5 ans ; un Albatros à tête grise peut ne pas se reproduire avant 13 ans. Les lieux de reproduction doivent rester intacts jusqu'à leur retour.
5. Droit de passage
Lorsque les manchots vont et viennent des plages d'atterrissage pour nourrir leurs petits, ils empruntent des routes traditionnelles où les visiteurs, comme les manchots, trouvent la marche la plus facile. Veuillez vous tenir à l'écart du droit de passage de ces pingouins.
6. Comportement des adultes et des jeunes
Les manchots adultes expérimentés retournent à leurs anciens nids, généralement avec d'anciens compagnons, et coopèrent pour apporter de la nourriture de la mer à leurs poussins. Les jeunes parents changent plus fréquemment de site de nidification et de partenaire, et ne parviennent souvent pas à élever leurs poussins. Les juvéniles (souvent des vagabonds qui ne se reproduisent pas) reviennent de la mer vers leur colonie natale et tentent d'imiter le comportement des adultes.
Ces jeunes explorateurs sont facilement effrayés. S'ils sont dérangés, ils vont explorer ailleurs. La colonie où ils sont nés va lentement décliner, et personne ne le saura avant des années. Surveillez ces jeunes et donnez-leur de l'espace.
7. Pas de place pour l'héroïsme
Quelle est la meilleure chose à faire si vous trouvez un oiseau en train de couver enterré sur son nid après une tempête de neige ? Laissez-le tranquille. Si vous essayez de l'aider, vous l'effrayerez, la neige s'effondrera et l'œuf sera brisé.
8. Prédateurs et charognards
Il en va de même pour les prédateurs et les charognards. Il est désolant de voir un poussin manchot sans défense se faire tuer par un labbe. Mais le labbe doit nourrir ses petits. Il choisira la proie la plus facile : généralement celle qui est affamée et qui a été abandonnée par ses parents.
9. Le nourrissage n'est pas une affaire d'oiseaux
Les labbes, les mouettes et les goélands sont facilement attirés par les déchets humains ou les visiteurs qui jettent de la nourriture. Cela leur donne un avantage indésirable sur les autres espèces, dont ils sont souvent les proies. Il ne faut jamais les nourrir.
10. La confiance vaut mieux que la méfiance
Lorsque l'homme a exploré l'Antarctique pour la première fois, les oiseaux étaient étonnamment apprivoisés. Mais ils ont appris à avoir peur et à s'enfuir. Déplacez-vous très lentement parmi les oiseaux et les phoques. Laissez-les comprendre que vous n'êtes pas une menace. La confiance vaut mieux que la méfiance.
11. Les scientifiques ne sont pas irréprochables
Les scientifiques peuvent, sans le savoir, interférer avec les recherches d'autres scientifiques ou les endommager. Les études à long terme sur le baguage des oiseaux et les études démographiques dans les zones où les stations sont proches les unes des autres sont particulièrement susceptibles d'être perturbées. Les scientifiques ne sont pas irréprochables. Faites-leur part de vos inquiétudes.
12. Surveillez les signes de perturbation
L'homme ne doit pas violer l'espace individuel des oiseaux. Restez au moins à la distance prescrite des roqueries. Soyez attentif aux signes de dérangement. Les manchots commencent à bouger leurs nageoires d'avant en arrière lorsqu'ils sont nerveux. Reculez si vous observez ce comportement.
Si vous vous approchez d'une zone de nidification de sternes ou de goélands, les oiseaux peuvent quitter leur nid et voler en criant leur alarme. Reculez jusqu'à ce qu'ils se calment à nouveau. Si vous ne le faites pas, vous risquez d'écraser leurs œufs aux couleurs criardes ou d'être responsable du refroidissement et de la destruction des embryons dans leurs œufs à coquille mince.
Nous ne sommes que des visiteurs
L'environnement hostile de l'Antarctique rend la vie difficile à nos amis à plumes. Si nous voulons qu'ils soient là pour les générations futures de croisiéristes, nous devons veiller à perturber le moins possible l'ordre naturel. L'évolution des oiseaux en Antarctique est réglée avec précision et il suffit de très peu de choses pour la dérégler. En cas de doute, la prudence est donc de mise.